Lorsqu’assis devant moi le 13 février 2012, mes étudiants, drapé d’un carré rouge, m’annonçaient qu’ils étaient en faveur d’une grève étudiante illimitée pour manifester contre la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement du Québec, je suis d’abord resté pantois. J’étais certain que ceux-ci n’avaient aucune idée dans quel bateau ils s’embarquaient. Ce que je pouvait analyser assurément, c’était que, ne serait-ce que pour des raisons strictement de crédibilité politique, le gouvernement en place ne céderait pas et qu’en fait, celui-ci avait déjà décidé de gagner ses élections sur ce terrain.

Si vous me permettez une petite analyse stratégique, le gouvernement compte sur les étudiants et sur le raz le bol des citoyens qui n’en peuvent plus des manifestations pour faire une campagne électorale qui le favorisera aux yeux de l’opinion publique. C’est machiavélique, déprimant et décevant pour les étudiants, mais c’est inéluctable. Sans le vouloir, les étudiants ont offert une aubaine au gouvernement qui laisse pourrir le conflit qui le favorise. Cette manœuvre peut aussi isoler la gauche politique comme UQAM acquise aux autres partis politiques pendant que les autres universités continuent à dispenser leurs cours et à diplômer les étudiants.

Après des centaines de manifestations, dont certaines avec violence et brutalité policière, des parents des étudiants pris entre un sentiment de fierté et d’inquiétude pour leurs enfants lancent un véritable cri du coeur en arborant maintenant le carré blanc afin de mettre fin au conflit opposant les étudiants au gouvernement Charest.
119 jours plus tard, l’École de design de l’UQAM est toujours déserte, toutes les négociations sont rompues avec le gouvernement, la session a été repoussée au mois d’août, mais rien ne nous assure qu’il y aura une reprise. Si les manifestations ont menées de façon responsable par les étudiants, elles sont aussi prétextes pour attirer les casseurs ce qui discrédite le mouvement aux yeux du public.

Malheureusement, ma prédiction semble se confirmer, le gouvernement ne reculera jamais et la façon de bloquer cette loi sera simplement de changer de gouvernement puisque l’opinion publique qui était déjà du côté du gouvernement semble de plus en plus se cristalliser autour du retour au calme incarné par la vision de Jean Charest et son équipe.

Toute cette histoire étant mise en contexte, voici une amusante coïncidence complètement fortuite. Les designers Peter Bankov and Julia Nevstrueva de Design Depot de Russie, on conçu ces étiquettes qui par pur hasard ne pourraient être plus d’à propos. La source d’inspiration pour créer des étiquettes de vin «Carré rouge et Carré blanc» est la forme carrée – une forme qui représente la perfection et la simplicité en même temps. Conçu dans un design minimaliste souligne la nature du produit – il suffit de regarder pour voir toutes de la boisson, sans plus tarder.

Je ne vous dirai pas quelle sera ma bouteille, mais il est vrai que le délire et la mauvaise foi ambiant a campé le Québec dans une langueur et un cynisme à un niveau jamais atteint.
Le cynisme est le cancer de l’âme. 







While seated before me on February 13th this year, it came as a shock when my students mentioned that they were in favor of an indefinite student strike. Symbolised by a red square to protest is against the excessive rising of tuition fees announced by the Government of Quebec. I must admit, I didn’t see it coming at all, and I was speechless. In fact, I was certain that they had no idea what they were getting into. What I was sure though was that, strictly for political credibility reasons, the government would never give up and had already decided to win the election on this ground. 

If you allow me a strategic analysis, the government actually relies on students to do the job of feeding and documenting the discontent of citizens who are tired of demonstrations and who are demanding for peaceful solutions. It is very disappointing for the students, but the Machiavellian strategy of the Government , is much wider than that and in fact aims at the whole left wing ideology isolating universities like UQAM that are on strike, as more liberal universities are still functional and are done with their semester. 

After hundreds of demonstrations, some violent and police repression, parents of students caught between pride and concern for their children throw a real cry from the heart by wearing the white square now to promote the end the conflict between students the Charest government. 119 days later, our UQAM School of Design is deserted, all the negotiations break down with the government, the session was postponed in August. Nothing assures us that students will come back to class. Despite the extraordinary well managed and peaceful manifestation, many punks are exploiting the situation turning peaceful events to riots. This doesn’t help students cause. 

Unfortunately, at this point in time all my predictions seem to be confirming: the government won’t move and will ask Quebecers to decide at the next general election. Since polls are clearly in favour of the government on this issue, Premier Charest will probably built is whole program on the strike issue . 

This whole story is simply to put into context this funny coincidence entirely fortuitous discovery. Designers Peter and Julia Bankov Nevstrueva Design Depot in Russia, people who designed these labels by chance could not be more appropriate. The inspiration to create wine labels «Carré rouge & Carré blanc» served as a square – a figure that represented the perfection and simplicity simultaneously. Designed in minimalist design emphasizes the nature of the product – just look to see all of the drink, without further ado. I will not tell you what would be my color choice, but it is true that with the delirium and the bad faith happening these days in Quebec it has never been so languid and cynical ever before. 
Cynicism is the cancer of the soul.